Trois romans de John Scalzi : Le vieil homme et la guerre, Les brigades fantômes et La dernière colonie. Ce n’est pas une trilogie à proprement parler, parce que chaque bouquin est un one shot, qui peut être lu indépendamment. Toutefois, comme on y rencontre les mêmes personnages, il vaut mieux commencer par le premier, d’autant plus qu’il est (à mon avis) le meilleur. La première phrase accroche :
« J’ai fait deux choses le jour de mes soixante-quinze ans : je suis allé sur la tombe de ma femme. Puis je me suis engagé. » En effet les Forces de défense coloniale engagent leur personnel militaire à partir de soixante-quinze ans. Pourquoi ? Personne ne le sait: quand on quitte la terre et on part pour les étoiles, que ce soit comme militaire ou comme colon, il n’y a pas de billet de retour. Continuer à résumer le livre ce serait gâcher le plaisir de la lecture, et c’est un livre qu’on lit avec un vrai plaisir. Une aventure, dans la ligne de J. Vance ou d’Heinlein, avec rebondissements et surprises. Le deuxième et le troisième romans continuent dans la même veine. Le troisième s’essouffle un peu dans la description de toute sorte de manigances politico-militaires compliquées, tout en restant assez agréable à lire. On lui pardonne même (enfin, presque) des remarques d’une arrogance toute anglophone style « L’anglais était la langue véhiculaire de toutes les colonies... » Mais bien sûr, voyons! Dans un millier d’années tout l’univers parlera anglais. C’est connu.